La biorémidiation des sols

ARDPI Biotech a eu le plaisir de participer à la journée Sols & Bio solutions organisée par AgrOnov. Il y fut question des bio solutions telles que les biocontrôles et les bioprotections.

Mais qu’entend-on par la bioremédiation, quand il s’agit des sols ? On utilise également le terme de biorestauration.

Selon la définition, il s’agit d’utiliser des organismes vivants, tels que des bactéries, levures, champignons ou plantes pour dépolluer des sols contaminés par l’activité humaine.

Ces contaminants sont de différents ordres, mais on peut y retrouver des produits chimiques toxiques, les métaux lourds, les composés radioactifs, les hydrocarbures… Les mécanismes en jeu vont de la simple absorption des contaminants à leur métabolisation ou leur évaporation.

On peut considérer que les végétaux et les microorganismes présents dans le sol vont accomplir le travail, avec du temps. Mais on peut également aider la nature à faire son œuvre plus rapidement et plus efficacement, par le biais de différentes actions et procédés.
On peut citer entre bien d’autres :

– Bio stimulation/bio augmentation : on va stimuler la flore microbienne présente ou mieux, l’enrichir en micro-organismes, levures ou champignons plus spécialisés dans le traitement de tel ou tel contaminant. Des bactéries sont plus aptes à dégrader les pesticides, les nitrates ou encore certaines huiles et hydrocarbures par exemple. Il y a un aspect « ciblage » en fonction de la nature et de la concentration en polluant.

– Phytoremédiation : d’abord utilisée pour les eaux, elle est également utilisée pour les sols. Plus précisément des végétaux plantés sur les sols à dépolluer vont extraire les métaux lourds (récupérables ainsi) par exemple ou évaporer des solvants organiques. Les mécanismes sont complexes et variés, ici aussi un ciblage en fonction du contaminant et du type de sol est à considérer pour une meilleure efficacité.

L’intérêt de la bio remédiation est grandissant et constitue un enjeu pour l’avenir. Réhabilitation et valorisation de friches industrielles, zones urbaines… L’impact est d’ordre économique, social et environnemental. Comme il avait été évoqué pour les bio solutions, un sol n’est jamais définitivement mort, ou contaminé.