Permaculture et agriculture

La permaculture, par définition, ne doit pas se limiter à l’application de techniques particulières à de petites surfaces, pour le jardinage et le maraîchage. Cela va bien au-delà car elle repose par définition sur 3 grands principes :
 
·       Prendre soin de la Terre 
·       Prendre soin des Hommes 
·       Partager équitablement les ressources 

La permaculture prend en compte la totalité de l’écosystème et repose sur des solutions dites « lentes », une observation pointue du milieu et une connaissance poussée du fonctionnement du vivant. Mais si l’on va plus loin, elle intègre également des questions liées à la gestion de l’énergie , à la finance , au développement durable …

Ainsi, la question qui vient immédiatement est de savoir s’il est raisonnablement possible d’adapter ces principes et techniques de la permaculture à une plus grande échelle et aux grandes cultures.

D’un point de vue technique, on serait plutôt tentés de répondre non.  Les techniques de désherbage sans intrants chimiques, la rationalisation du travail mécanique de la terre, l’association d’espèces végétales, diminution de la taille de parcelles, entre autres, sont plutôt difficiles à appliquer directement sur le modèle actuel de gestion des grandes cultures. Le rapport au temps est également très différent et s’oppose directement au principe d’une forte productivité à court terme.

 Cependant, l’étude de ce modèle et le recul que l’on en a maintenant doit ouvrir la voie à une réflexion sur l’application possible de principes tels que :
La revitalisation des sols par des procédés biologiques, la mise en solutions de monitoring de la qualité de sols, la gestion des bordures, une diminution des déchets, diversité, valorisation, mise en place de circuits courts…

On se place ici sur une logique à moyen et long terme, le but étant de recréer un « agroécosystème », durable, diversifié sur lequel pourrait reposer l’agriculture de demain.